October 6, 2008
L’inaugural Manuel et son écho Lots of free shoes but nowhere to run versent dans la new-wave anachronique et abâtardie, tandis que Warm hearts, délicieuse rengaine nonchalante, a tout le potentiel mélodique pour instantanément charmer. Sur Soft and slow, on imagine sans peine le romantisme du crooner Richard Hawley s’acoquiner avec la science numérique et vaporeuse de Khonnor. Le bonhomme sait à bon escient accélérer le tempo : sur I’ll go there il se prend pour un Mattew Dear déviant breakbeat/jungle et ressuscitant les harmonies vocales des Beach Boys ; et nous embarque le temps de Cold’s harbour, dans une douce frénésie breakbeat doublée de guitares et trompette mi-mariachi mi-western. De trompettes mariachi il est également question quand Dieter appelle sa douce Mary Jane. Résumant assez bien le caractère schizophrène (et pourtant attachant) du personnage : le bi-partite Jethead débute sur une ballade camée à la guimbarde et part en sucette vers un big-beat halluciné. Quant aux moyens employés pour nous souhaiter Auf Wiedersehen, le bonhomme opte pour un condensé d’électro-rock crasseux et dégaine. Décidément Sehr Schöön.
Sébastien Radiguet